Le trou normand : traditions et conventions
Au tout début, il y eut la pomme, puis grâce à ce fruit défendu est apparu le cidre. Après une longue macération accompagnée d'une petite dose de hasard, l'eau-de-vie est née.
C'est dans son château du Mesnil du Val que le sire Gilles de Gouberville démarre la première distillation. Personne ne se serait douté qu'une telle invention deviendrait un procédé de dégustation très prisé des bons-vivants, mais aussi une polémique pour certains spécialistes de la gastronomie.
L'eau-de-vie ne redonne pas une nouvelle jeunesse, comme son nom pourrait nous le laisser entendre, mais permet, après son absorption, de donner une suite à un repas copieux sans avoir de sensations de trop-plein, de lourdeur ou de ballonnement.
L'eau-de-vie, et plus particulièrement le Calvados ( eau-de-vie de Normandie), stimule l'estomac en créant une sensation de vide que l'expression populaire a dénommé « trou normand ».
Pour que l'effet soit satisfaisant, il n'est pas utile de consommer une grande quantité d'alcool. C'est d'ailleurs pour cela qu'il est souvent accompagné d'un sorbet.
Néanmoins, il est indispensable d'avaler le précieux breuvage « cul sec », afin d'optimiser le processus thérapeutique de l'alcool et ses effets digestifs.
Mais on ne peut pratiquer le trou normand sans en connaître le rituel.
bien souvent remplcé maintenant par un sorbet aux pommes avec ou non un peu de calva